Je suis né en 1933, de la rencontre d'un titi parisien et d'une fille de petite commerçant d'une petite ville du sud de l'Oise. Ma mère, comme il se devait à l'époque, eut une éducation un peu bourgeoise, école privée catholique, enfant de Marie, peu au courant de l'actualité des affaires sociales, et ignorante des remous du front populaire. Mon père, nanti d'un apprentissage de mécanographe, entendez par là réparateur de machines à écrire, avait trouvé un emploi de mécanicien dans les usines de fabrication de boutons de nacre.
Ma mère travaillait à domicile à marquer des aiguilles à tricoter, industrie de la région avec la tabletterie. Après mes débuts d'écolier à l'école maternelle, puis à «la grande école » , je fais connaissance avec la guerre, déclarée de puis peu : Un train de munitions, stationné en gare se fait bombarder par l'armée de l'air allemande, grosse terreur et incompréhension pour moi.
Bientôt l'exode, mois à Paris chez ma tante et mes parents en Bretagne avec un boulanger de la ville pour qui mon père avait fait des livraisons. J'ai eu le triste spectacle de l'arrivée des fiers soldats du grand Reich. Après quelques semaines, retour au bercail ou j'ai fait connaissance avec l'occupant, nous avions été expulsés de nos écoles et mal logés dans des ateliers abandonnés, Pas du traditionnel certificat d'étude. Décision du chef de l'état, le maréchal Pétain qui avait ouvert les portes de la France à Hitler. Bien malgré moi, j'ai appris quelques mots d'allemand, ceux-ci distribuaient une soupe populaire le soir dans leurs casernements, très soucieux de l'hygiène, il fallait montrer les mains avant d'être servi, les mains sales n'étaient pas acceptées.
Août 1944, un soir, arrivée des américains : Deux vaillants motocyclistes entraient en ville et se rendaient à la gendarmerie où une commerçante faisait l'interprète, le soir un de ces militaire fut hébergé à l'hôtel du Lion d'or où il passa la nuit, ivre mort, gardé par un résistant en arme. Le lendemain, dès l'aube, entrée des fantassins, puis du fabuleux matériel de guerre avec distribution de « chewing gum » et de cigarettes sous les applaudissements de la foule. Le soir des musiciens sortirent leurs instruments et un bal est improvisé dans un garage vide. Ce même garage après avoir été occupé par des SS avec un tank, fut occupé par des mécaniciens texans, avec qui, comme voisin, je fit connaissance. Au cours complémentaire, j'apprenais l'anglais et m'aventurais à entrer en conversation avec eux, grand sourire de l'un d'eux qui, entrepris de ma faire réviser mes leçons, chose mal perçue par mon professeur qui trouvai mon accent déplorable, selon lui!
Parmi les proches de notre famille, le frère aîné de mon père fut, avec celui-ci, mon mentor qui m'ouvrit les yeux sur les choses de la vie et leur vérité, il en fut ainsi pour la religion, leur mère, veuve trop tôt, était sincèrement croyante ! Cyclotouriste avancé, il me fit aimer le vélo en m'emmenant dans des fabuleuses randonnées en tandem. Photographe amateur averti, il m'initia à cette discipline, la prise de vue, mais surtout le traitement des images au laboratoire. Un peu anarchiste et Malthusien, il convainquit mon père de limiter ses progénitures de façon à pouvoir leur donner une sérieuse éducation. J'avais envie d'apprendre le piano, mon père aurait préféré l'accordéon, finalement avec le soutien de ma mère ce fut le piano, c'est Me Rouquet qui me donna mes premières leçons, mais il n'y avait pas de piano à la maison, j'allais donc travailler mes gammes chez la secrétaire de mairie.
C'est ainsi, alors que la vie reprenait son cours presque normal, mon père décida, sur les conseils d'un proche, de me faire entrer à l'Ecole Nationale Professionnelle de Creil.
L'inscription de faisait par concours, Je me présentai au concours d'entrée en cinquième, assez fébrile, c'est la première fois que je voyais un établissement d'une telle taille, et il y avait de nombreux lauréats, trop, le nombre de places était limité, mal préparé, je ne fus pas admis. Aussitôt, mon père m'inscrivit pour le concours d'entrée en sixième, je fut admis.
Il me fallait un trousseau de linge marqué à mon identité,
il faudrait prévoir un uniforme pour l'année prochaine. Mon père
demanda une bourse, mais à cette époque, il ne suffisait pas de
remplir une demande, avec quotient familial déclaré, il était
nécessaire de concourir, le nombre de bourses étant limité,
les meilleurs candidats seraient ainsi admis. Je concourais et reçu cinq
sixièmes de bourse. Ainsi j'en prenais pour cinq années, comme
pensionnaire. Avec un régime quasiment militaire au niveau des horaires
et la discipline. La première semaine fut difficile, l'horaire quotidien,
levé à 6 heures, démontage du lit, draps et couvertures
pliés au carré, étude , 7 heures petit déjeuner,
réfection du lit, puis à 8 heures début des cours, 8 heures
par jour, et la suite du même genre goûté, étude!.
Et ainsi de suite le temps de prendre ce rythme, de se faire des copains et
le temps passe vite. Parmi les cours, les séances « atelier »
me ravissent pendant cette première année avec un parcours initiatique
de toutes les disciplines enseignées : forge, fonderie, menuiserie,
mécanique, travail à la lime, machines outils, étau-limeur,
fraiseuse, tour à métaux.
Les années de plus en plus passionnantes s'enchaînèrent
et ce fut le diplôme réussi, puis retour à la vie civile
si j'ose dire. Durant ces cinq années, outre l'acquisition de savoirs
de qualité, cette vie en communauté fut bénéfique
quant à l'apprentissage de la vie en société et la tolérance
des différences. Pendant la dernière année de terminale,
la base militaire aérienne de Creil nous proposa de suivre une préparation
militaire supérieure des métiers de l'aviation, uniquement théorique,
je suivi avec intérêt ces cours du soir, cela se traduisit par
un diplôme d'aide mécanicien de l'armée de l'air et un baptême
de l'air.
La vie continue et malgré mes occupations, je pense à mes futures aventures, j'ai vu, au « Cinéma des familles » le monde du silence le J.Y. Cousteau et Louis Male, je me promet, un jour de regarder cela de près, et pourquoi pas d'y faire des photographies, d'ailleurs, je mets en pratique les leçons données par mon oncle Henri , avec le vieil appareil photo « Voigtlander » de mon père .
Les années passent, je me trouve une compagne et je deviens père, j'oublie mes rêves. Il faut être concret, un premier objectif, trouver un toit et en être propriétaire. Mon beau frère est maçon, de l'ancienne école, il m'apprend beaucoup et c'est sans hésiter que nous trouvons une maison qu'il faut finir d'aménager, mon père me trouve un prêt «acquisition réparation » qui convient bien. Je suis aidé par mon beau frère maçon mais aussi par mon cousin menuisier.
Une association, se crée dans notre ville, l'Amicale des Anciens élèves de Méru. J'y adhère rapidement pour édulcorer le train-train habituel. Une section photo est créée, je participe. Mon beau frère, militaire en Allemagne, achète pour moi un appareil photo Voigtlander au format 6x6, je m'en sert beaucoup.
Autre chose, après mon beau frère, je part au service militaire, en raison de ma préparation militaire supérieure je suis convoqué a la base école de Toulouse, moi qui aime les avions ! je rencontre sur le quai de la gare mes copains de l'ENP qui ont suivi cette formation. Je suis vite déçu, pas un avion en vu ! Marche au pas dans le cour, balayage de celle-ci, sergent qui use de son autorité maladroitement.
On me distribue un paquetage, je reçois un uniforme, puis devant l'autorité médicale, on me trouve pas assez lourd, consultation par un médecin major qui me trouve en bonne santé, règlement oblige, il me déclare inapte, je suis content de rejoindre la vie civile, antimilitarisme convaincu ! Je trouve un emploi, dans l'électronique, la technologie avançant à grands pas, je dois suivre des stages pour être au niveau, cela me plaît.
Le temps passe, avec deux garçons qu'il faut élever et éduquer, bonnes études, je suis toujours un amateur photographe, j'en use et abuse!
Notre premier fils part en classe de neige, nous lui rendons visite et prenons des cours de ski, et en retirons un grand plaisir, il en sera de même pour le séjour du second, puis chaque année, avec l'accord et la bénédiction du directeur de l'école primaire qui pense que malgré l'absence en classe pendant une semaine, ce séjour sera bénéfique à nos deux écoliers. Et c'est ainsi que régulièrement au mois de janvier nous partons pour Morzine afin de profiter de la neige et se perfectionner à la pratique du ski, jusqu'à ce que un traumatisme au genou, m'interdise cette activité.
Mon genou réparé après une intervention chirurgicale me permet de faire du vélo, alors j'achète un demi course et me voilà à pédaler pendant plusieurs années, je fréquente aussi l'été la piscine municipale. Le temps passe, au travail, je souffre d'une lombalgie sévère, qui me tient en congé maladie, pendant bien du temps, le docteur me conseille de changer d'emploi, je n'ai pas envie, ou alors de la piscine toute les semaines. Mais la piscine municipale n'est ouverte que pendant les beaux jours. Au cours d'une visite au centre commercial de Cergy, je vois une affiche, club de plongée subaquatique, entraînement tous les jeudis. Inscription le jeudi suivant, au grand dam de le famille, je viens d'avoir cinquante ans. Je me déplace un jeudi soir, et avec un moniteur, je fais une plongée en bouteille, mon comportement est satisfaisant, je m'inscris, puis achat d'une paire de palme et d'un tuba, matériel nécessaire, visite médicale sévère. Ainsi tous les jeudi soir je me rend à la piscine de Cergy, construite sous le parvis de la préfecture. Je me croyais bon nageur, j'ai du reconnaître que j'avais bien des choses à apprendre, les moniteurs sont agréables et les adhérents aussi. Sur le bord du bassin en tenue tous sont égaux, pas de classes le tutoiement est de rigueur.
Je me prends au jeu et malgré mes cinquante ans, petit à
petit, je fais des progrès, au bout d'un an j'obtiens le Brevet élémentaire
et prend part à la traditionnelle sortie le week-end de l'ascension,
destination Fréjus et première descente dans le bleu à
trente mètres, c'est assez stressant mais au bout de cinq plongées
je me sent à l'aise.
Ces sorties en mer me redonnent le goût de faire l'acquisition d'un bateau, avec un de mes fils nous avions prit du plaisir a se mettre a la voile avec un petit dériveur , un 420. Puis un des adhérents du club de plongée avait mis en vente un « pèche promenade » que nous avons emmené jusqu'en méditerranée, mais, trop lourd à tracter, on a trouvé à le vendre pour racheter un autre bateau d'occasion , un beau quatre place avec un moteur deux temps Mercury. Mais ce moteur s'est mis à ratatouiller et le mécanicien du marchand qui nous l'avait vendu s'est révéler incapable de le réparer. Il nous à proposer un autre moteur quatre temps plus économique, au bout de quelques temps le moteur flanche aussi, s'en est fini du bateau !
Je suis toujours un photographe amateur (celui qui aime) et je participe au club photo de la MJC. Je participe à de nombreux concours de la fédération, quelques unes de mes photos sont visibles sur mon site web photo. Maintenant que je plonge en mer, je me souviens de mon projet de faire des images sous l'eau, un seul appareil est disponible, le Nikonos, beaucoup trop cher pour moi !
En attendant cette activité me permet de connaître d'autres gens de différents milieux et de me rendre plus attentif aux autres, je découvre aussi à l'occasion de sorties habituelles et programmées en amis, la mer rouge, fabuleux aquarium pas onéreux, les Maldives, Cuba!Entre temps un nouvel appareil photo est sur le marché, un Hanimex étanche à grande profondeur et pas cher, qui me donne satisfaction au début et puis je me dote de compléments pour améliorer la qualité des prises de vue, flash déporté et optique grand angle, après quelques échecs, je peux montrer quelques images qui me plaisent. Les dirigeants du club me proposent de préparer un brevet de moniteur initiateur, je m'engage! Très accaparant, j'en viens à aller à la piscine le samedi midi. à la place du déjeuner, pour un entraînement sévère ! Après un mois je reçois mon brevet, et mon rôle, c'est d'apprendre aux nouveaux, à avoir l'aisance sous l'eau et à bien connaître les actions en cas de panique, la plongée est un activité à haut risque, et la sécurité est primordiale.
Des groupes se forment pour découvrir d'autres sites de plongée, en Mer Rouge, aux Maldives à Cuba! Je participe en fonction de mes moyens, j'en garde des souvenirs et des photos inoubliables. Dès la première plongée en mer Rouge, la première impression c'est d'être dans un aquarium, les récifs coralliens abritent des poissons multicolores, pas farouches du tout et les plongées de nuit !
Le film de Luc Besson « le grand bleu » se révèle le starter d'un attrait pour cette activité, pas toujours bien raisonnable. Il s'en suit une fréquentation intensive souvent sans respect pour les grands fonds, et au bout d'une quinzaine d'années je met fin a cette pratique écœuré par les dégradations trop fréquente des fonds marins.
L'association dans laquelle je participe aux réunions de pratique photographique, s'agrandit, elle propose des nouvelles activités a caractère culturelles, je m'investit dans la conseil d'administration, et avec un autre membre, nous tentons la création de l'enseignement de la musique, avec d'abord, la pratique de la flûte à bec, pour continuer ce qu'avait fait un instituteur qui avait initié ses élèves à cette discipline. Nous trouvons une dame qui veux bien donner des cours, le succès est rapide, cette dame donne aussi des cours de guitare classique, j'assiste à un cours, on me prête une flûte et me voilà parti a me remettre à la musique, mes cours de piano sont loin. Je prend des leçons de guitare avec en premier lieu la guitare de mon fils, mes premiers pas ne sont bons, mais mon épouse m'offre une guitare et je continue toujours, puis j'achète un piano et je me remet a cet instrument.
J'arrive en vue de la retraite, qui sera la bienvenue, les nouvelles technologies, font que l'ère de la réparation se termine, il faut vendre du neuf!
Je pense à un autre hobby qui me tente depuis déjà
un certain temps : l'aviation. Mes parents disparus, ils me laisse une
maison qui a manqué d'entretien depuis longtemps, un acheteur pour celle-ci
se désiste et me laisse un pécule que j'utilise pour faire une
restauration nécessaire. J'avais connu un pilote privé, qui avait
fréquenté le club photo. J'avais calculé, que, depuis que
j'avais arrêté de fumer, j'avais économisé assez
d'argent pour financer une formation de pilote. Je me présente donc un
samedi et retrouve mon ami instructeur qui me présente au président
et me propose un vol en place pilote. Dès le décollage j'admire
le paysage vu d'en haut, mais incapable de me situer. Après un grand
tour autour du terrain retour au sol. Je suis conquis, mais je sent qu'il va
falloir tu temps pour être à l'aise en haut.
Je m'inscrit, on me demande un certificat médical chez médecin agréé, il y en un à Chambly, pas trop sympathique, c'est un examen très complet, je suis apte, je vais pouvoir commencer l'apprentissage. Dès les premières leçons, je fais connaissance avec les membres, l'ambiance est plaisante, tout le monde se tutoie. Alors commence un apprentissage très agréable mais très technique, et je dois aussi m'intéresser à la théorie. Comme j'avais suivi des cours de préparation militaire pendant mes études à Creil, où on m'avait donné un brevet « d'aide mécanicien avion moteur », il fallait se familiariser avec la météo, le règlement et la sécurité. L'aéroclub que j'avais choisi avait été créé par des comités d'entreprise d'où son nom « aéroclub central des métallurgistes ». la règle c'était de participer aux menus travaux d'entretien et de nettoyage, et comme électronicien j'avais pour mission de réparer les casques et autres matériels.
Petit retour en arrière : Toujours malgré nos faibles moyens, nous avons toujours honoré les vacances. Le camping était le moyen le moins onéreux, j'avais été initié par mon père et mon oncle. Aussitôt la guerre terminée, mon père, propriétaire d'une B14, voiture ancienne mais rustique, à fait l'achat d'une tente de camping, une canadienne, quatre places, pour dormir à l'étroit, et avec en plus la tente de plage de sa mère, nous voilà partis vers les plages du débarquement, pas de terrain de camping, on s'installait dans les jardin des villas abandonnées souvent touchées par les bombes et les obus.
Aussitôt marié, j'avais acheté une Simca 5, petite voiture à deux places. Avec la tente de mon père en route pour nos premières vacances à St Malo, ce qui fût une initiation aux joies du camping pour ma femme ! Et nous avons continuer de faire de même tous les ans avec une tente, puis avec la caravane pliante de mon père que je tirais avec une Dauphine. Et puis le camping dans les terrains est devenu insupportable, alors un ami instituteur originaire de Dordogne, nous invita dans un terrain proche de la maison de sa grand mère ou il passait ses vacances d'enseignant. C'était près du château d' Hautefort, la région nous enchanté. Le séjour à été bref, deux semaines seulement pour raison de famille. En repartant, décidés à ne plus fréquenter les terrains ce camping, j'ai demandé à mon ami de me trouver un terrain à vendre dans la région ! Deux ans plus tard il me fait savoir qu'il trouvé un terrain avec une maison dessus ! C'est le début d'une nouvelle aventure!
Depuis 1972, outre mes hobby, j'ai passé tous mes jours de congés et mes grandes vacances à la restauration de cette petite maison, mais cela est l'objet d'un autre récit sous le titre « Le Châtenet ».
Une foi installés dans cette résidence d'été, l'idée me vins de trouver un petit camping car pour aller plonger dans le sud en emmenant un bateau. J'ai trouvé à vendre une estafette sommairement aménagée pour un prix raisonnable, j'ai amélioré l'intérieur avec réfrigérateur avec trois alimentations : douze volts, deux cents vingt volts et gaz, réserve d'eau sur l'évier!
Elle nous a bien servi, mais peu économe en carburant, j'ai trouvé à la vendre pour la remplacer par une Méhari a restaurer, ce qui fut fait. Restauration plutôt bien réussie, grâce à mes connaissances acquises en mécanique avec mon père et à l'ENP, et l'utilisation de la résine pour réparer la caisse en matière plastique. Au bout d'un an tout était fait et plutôt bien réussi.
Fier de cette expérience, je me lance dans la restauration d'une voiture mythique de 1925, la cinq chevaux Citroën, un trèfle, petite voiture populaire de l'époque. Je trouve dans une revue spécialisée une épave dont le vendeur se débarrasse après un début de restauration. J'ai mis dix ans à en venir a bout mais avec un grand plaisir. Tous les détails de la restauration sont sur mon site web du trèfle.
Jack Gonet - Avril 2020
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